Lorsque nous parlons de relations humaines, nous pensons inévitablement aux disputes. Mais savez-vous qu'il existe une autre forme pour expliquer à autrui notre désaccord ?
La Communication Non Violente (CNV) permet de résoudre les conflits en respectant l'intégrité de chacun. Fini le sentiment d'agressivité !
Bonne nouvelle : à la maison, au travail, et même dans la rue, ce langage non-violent peut se pratiquer partout et tout le temps !
Chez Helevato, nous sommes engagés dans la pratique de la communication non violente. Cet article vise à vous offrir des conseils précieux pour amorcer vos premiers pas vers l'établissement de dynamiques de communication positives, ayant un impact transformateur sur les interactions et les relations.
La CNV est un outil principalement basé sur le langage verbal. Lorsque vous utiliserez la Communication Non Violente pour tenter de résoudre un conflit, votre attention se portera particulièrement sur les besoins. Les vôtres bien sûr, et ceux de votre interlocuteur.
On parle d'entrer en empathie avec ses besoins.
Voici la liste des 9 besoins fondamentaux, qui recouvrent l'ensemble des besoins humains :
Ces besoins ont été répartis en 8 catégories, ce sont celles-ci (non-exhaustives) que vous utiliserez le plus souvent en CNV :
La Communication Non Violente privilégie l'expression respectueuse des émotions et besoins, favorisant ainsi des échanges constructifs et une meilleure compréhension mutuelle. Cette approche vise à instaurer des dialogues où chaque individu se sent écouté et compris.
La Communication Non Violente s'appuie sur quatre principes :
La CNV part du principe que chacun est libre de s'exprimer, de demander et de refuser.
Ces quatre étapes sont connues sous l'acronyme OSBD. Observation. Sentiment. Besoin. Demande.
Lorsqu'une situation ne vous convient pas, vous pouvez :
En pratique cela pourrait donner :
« Quand je vois des chaussettes sales par terre, je me sens agacée, car j'ai besoin de collaboration. Seriez-vous d'accord pour déposer vos chaussettes sales dans la machine lorsque vous les enlevez ? »
Comparons maintenant la même affirmation explicitée par la communication “souvent utilisée” vs la communication non violente afin de comprendre l’impact qu’elle peut avoir sur la ou les personnes à qui on s’adresse :
"Il est évident que tu ne comprends rien, comme d'habitude."
"Il semble qu'on voit les choses différemment, et j'aimerais vraiment entendre ton point de vue."
Le fond est le même mais la forme donnera le ton de la suite de la conversation. La première raisonne comme un reproche, la seconde en revanche ouvre la voie à une discussion et un échange.
C'est le docteur Marshall Rosenberg qui a développé la communication Non Violente dans les années 1960. Ce dernier s'est fortement inspiré des travaux de son professeur, Carl Rogers.
Aux États-Unis, à l'époque sujets à de nombreux conflits raciaux et socio-économiques, Marshall Rosenberg a pu commencer à appliquer sa méthode dans les écoles et d'autres institutions.
Plus tard, voyant le succès de sa méthode, il fonde le Centre pour la Communication Non Violente.
Lors de ses interventions, Marshall Rosenberg, utilise une métaphore : le chacal et la girafe.
L'un représentant le langage ordinaire, voire violent, et basé sur le « tu ».
L'autre, le langage non-violent, basé sur l'expression des besoins et le « je ».
Nous avons vu que connaître ses propres besoins était le fondement de la Communication Non Violente. Vous savez maintenant comment formuler une demande respectueuse, qui n'est pas une exigence.
« La différence entre une demande et une exigence se fait de la manière dont la personne va vous traiter si vous ne faites pas ce qu'elle vous demande »
Marshall Rosenberg
Alors ? Prêts à passer en mode girafe ?